J 7- Jeudi 30/3 Tunxi

Bonjour tout le monde,
Hier soir, après être rentrée des villages anciens, j'ai dîné à l'Auberge d'une grosse soupe de nouilles et de pousses de fougère avec une chinoise de Guilin très sympa. Elle avait fait l'escalade complète des Huangshan en 3 jours en dormant dans des relais aux sommets pour voir le soleil se coucher et se lever sur les montagnes.

Je lui ai offert les derniers échantillons de parfums qui me restaient. Encore une heureuse ! mais il ne m'en reste plus. Plus de petits cadeaux français aux copines.

Ce matin, la pluie.... Tout le monde a revêtu de splendides capes de pluie et sorti son parapluie. Je viens de m'apercevoir que le parapluie que j'avais acheté était en fait une ombrelle. Pourvu qu'il soit étanche, c'est tout ce que je lui demande.

Comme prévu, je vais à Tunxi, la grosse ville proche. Le bus vient me prendre à l'Auberge, en route pour 1 heure 1/2 sous la pluie et dans la brume. Dommage je ne profite pas vraiment des paysages de champs de théiérs, mais la pluie leur fera du bien. D'ailleurs ça et là, des gens, sous leurs impers et leurs chapeaux coniques cueillent les premiers bourgeons.

Tunxi est une très grande ville très étendue et vraiment moche, malgré tous les arbres, arbustes et fleurs plantés partout. Dans le centre subsiste un quartier ancien, les vieilles rues "Laojie" où je me rends en taxi depuis la gare routière.

De jolies ruelles avec des maisons anciennes blanches comme le veut le style de la région. Toutes colonisées en rez-de-chaussée par des magasins et des restaurants. Donc un peu envahies par les touristes. Ici aussi, juste croisé 2 européens. Que des chinois en ce moment dans cette région.

Dans les magasins on trouve tout l'artisanat chinois classique, mais aussi beaucoup de produits régionaux séchés : des champignons, des légumes comme les crosses de fougère, l'amarante rouge, les feuilles et fleurs de chrysanthème etc. Mais aussi et surtout du thé et le produit qui fait la renommée de la ville : les pierres à encre, ainsi que le papier de riz et les pinceaux de calligraphie.

Les pierres à encre sont magnifiques, taillées et sculptées dans une pierre bleutée des Huangshan. Elles sont polies et ont une surface plane où on écrase le bâton d'encre de chine avant de la délayer à l'eau. C'est un des outils du lettré chinois.
Quelques magasins d'antiquités, aussi, mais à la chinoise, c'est à dire qui vendent tous plus ou moins les mêmes objets simili anciens.
Au rayon nourriture, des vendeurs de mélanges d'épices locales, bien pimentées mais qui sentent furieusement bon, de l'alcool de riz dans de grandes jarres de porcelaine blanc-bleu, des gâteaux au sésame.... Et partout des jambons qui sèchent, des saucisses et des têtes de cochons, ouvertes en 2 et aplaties qui vous regardent comme des masques.

Je suis intriguée par des stands de bouffe qui proposent, sur des petites claies en bois, ce qui ressemble à des carrés de tofu recouverts de fourrure : en fait de la pourriture ! Pas très appétissant.

Après quelques achats, je trouve des ruelles à l'écart pour aller manger. A un stand, j'avise quelques chinois en train de dévorer de grosses soupes de raviolis à grands bruits. Je demande la même chose à la patronne et la voilà qui me rapporte un plein plat de ce fameux tofu, frit avec une sauce pimentée. Bon, comme souvent, voyager en Chine est une aventure. Je n'en viendrai pas à bout, mais franchement, pas trop mauvais. Il faudra aussi que je sacrifie aux photos, avec tous les convives et même les voisins appelés pour l'occasion.