J 19 - Lundi 10/4 Xiamen

Niaho à tous,

Xiamen est une très grande ville très contrastée, mélangeant quartiers anciens aux maisons de style colonial et grands immeubles modernes. Riche, propre, très fleurie et arborée, avec beaucoup de magasins, débordante d'activité, riche d'un mélange de religions et très jeune grâce à son immense université très renommée.

J'ai trouvé un excellent résumé sur cette ville, que je vous livre ici :

"Ville de la province chinoise du Fujian, Xiamen reçut des Européens le nom d'Amoy. Bâtie sur l'îlot homonyme situé à une quinzaine de kilomètres de l'embouchure du Jiulongjiang et reliée depuis 1956 par une digue au littoral, elle dispose d'un excellent site portuaire, protégé par de nombreuses îles, en particulier Jinmen (ou Quemoy, qui dépend de Taiwan) et Datan ; ce fut un des cinq premiers ports chinois ouverts aux intérêts occidentaux après la première guerre de l'Opium entre Chinois et Britanniques (1839-1842), puis un des grands centres d'émigration des Chinois vers l'Asie du Sud-Est au début du XXe siècle. Port de pêche (conserveries de poissons) et centre de commercialisation des produits de la vallée du Jiulongjiang (sucre, tabac, papier de bambou, riz, sisal, transformation du cuir), la ville connaît une forte expansion depuis qu'elle est devenue une zone économique spéciale dans les années 1980 et elle possède des industries agroalimentaires, textiles, chimiques et électroniques, ainsi qu'un important secteur bancaire. Depuis la fin des années 1990, elle organise annuellement le Salon international de l'investissement et du commerce en Chine, conformément à son rôle de centre majeur des investissements étrangers. Xiamen, qui a l'importance d'une ville sous-provinciale, administre un territoire de quelque 5 millions d'habitants. Avec Quangzhou, Fuzhou, Zhanghzou et Putian, elle réalise plus des trois quarts du P.I.B. de la province." (Pierre TROLLIET (professeur des Universités, Institut national des langues et civilisations orientales)

A partir du 17ème siècle, Xiamen a développé des relations d’échange avec le Portugal et plus tard l’Espagne et les Pays Bas. Les Hollandais en particulier virent le potentiel de cette région et tentèrent de la coloniser. A peu prêt au même moment, le poète et guerrier local appelé Zheng Chenggong, connu sous le nom de Koxinga, assista la dynastie Ming pour empécher les Qings, ou les Mandchous, de prendre le contrôle du pays. 

En 1661, Koxinga rassembla une flotte comprenant 7 000 jonques et près de 300 000 hommes pour repousser les hollandais. Une énorme statue de Koxinga trône sur l'île de Guluanyu.

Ce lundi, sous le soleil très chaud et dans une ambiance humide, direction rue Zhongshan Lu, qui est en réalité, une grande rue piétonne commerçante. Elle correspond au site de la 1ère ville fortifiée du XIVème siècle dont les remparts mesuraient 1,5 km de long. 

Elle doit sa renommée surtout au fait qu'elle est la plus ancienne des rues commerciales de la ville et qu'elle compte de nombreux commerces traditionnels. J'y croiserai, bien sûr les magasins de luxe internationaux connus de tous, les chaînes internationales, elles aussi, mais beaucoup de petits magasins d'artisanat agencés avec beaucoup de goût qui montrent le dynamisme, le sens d'esthétique et le sentiment de liberté que l'on trouve dans cette ville. Beaucoup de bijouteries de perles d'eau douce, car la spécialité de Xiamen est la culture de la grosse moule perlière.

La rue est très animée et elle est idéale pour manger puisqu'il existe de nombreux restaurants de rue et gastronomiques.

Beaucoup de travaux dans cette immense rue, les jolies façades coloniales sont en réfection. A noter les "qilu", arcades dont sont équipées toutes les maisons et qui permettent de circuler à l'ombre. Je les retrouverais à Quanzhou.

La Zhongshanlu aboutit à la mer. La brise marine me fait du bien et je vais me prélasser sur les bancs des jardins du quai, face à l'île de Guluanyu.

A l'ombre des grands banians, dans les champs des oiseaux et dans le parfum des fleurs. Curieusement, je ne croiserai aucune mouette ni aucun goeland, pas plus le reste de mon séjour.

Beau coucher de soleil sur la Mer de Chine.

Retour ensuite en taxi dans le petit quartier de Siming où se situe mon auberge, je retrouve le parfum entêtant du Datura jaune qui fleurit sur le mur face à l'auberge et l'ambiance un peu "Saint Germain des Près" des ruelles aux boutiques rigolotes.

Ce quartier, situé en face de la grande université, draine une population très jeune et très gaie. C'est aussi le quartier des chats ! Ce qui n'est vraiment pas pour me déplaire.

D'ailleurs, cela deviendra mon qg du soir, pour aller dîner, lorsque la température devient plus douce, après le coucher du soleil. En plus des petits magasins sympas, le quartier regorge de restos de rues, de bars confortables et de salons de thé.

Et de marchands de fruits exotiques que l'on vous épluche, vous découpe ou vous presse et que tout le monde déguste à longueur de journée pour se désaltérer.

Pour mon dîner, ce sera pinces de crabe en beignets et fruits du dragon.

Mauvaise nuit dans un dortoir car il n'y avait pas de chambre individuelle libre pour le 1er soir. La chaleur, la clim, les moustiques et surtout les jeunes chinoises qui vivent 24h sur 24 au rythme de leurs portables, d'où bruit et lumière toute la nuit.